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La procession de Neuf lieues est une des plus anciennes traditions limousines. Elle se déroule chaque année à partir et autour de Magnac-Laval, le lundi de Pentecôte, en l'honneur de saint Maximin, le patron de la ville.
 
Le départ a lieu vers une heure du matin, après une messe de minuit, et l’arrivée aux alentours de 20h30, après une boucle d’environ 53 km empruntant des voies publiques et certains chemins privés ouverts seulement pour l’occasion. Certains processionneurs parcourent l’ensemble de la boucle, d’autres une partie seulement.
 
Quasiment inchangé depuis la fin du XVIème siècle, le parcours est marqué par 48 stations devant des croix fleuries par les familles vivant à proximité. Des pauses plus longues pour le petit-déjeuner et le déjeuner sont l’occasion de repos et de retrouvailles avec des proches.
 
Croyant ou non, le processionneur trouve, dans la campagne haut-limousine, l’occasion tout à la fois de partager son chemin avec d’autres marcheurs et de se retrouver avec lui-même avant d’être accueilli, au retour à Magnac-Laval, par une foule nombreuse et chaleureuse.

Repères historiques

La date de la création de la procession n’est pas connue. Le culte de saint Maximin est ancien à Magnac-Laval, puisqu’un prieuré lui était dédié en 770. Le parcours actuel de la procession, à quelques variations près, est estimé dater de 1591. La confrérie de Saint Maximin, organisatrice, existe depuis au moins 1502. Des historiens voient en certains rituels un possible héritage de traditions processionnelles agraires de l’antiquité gallo-romaine.
Maximin, évêque de Trêves, une des capitales de l’empire romain, de 330 à 346, est né, selon ses premiers biographes, à Mouterre-Silly (Poitou) et y est décédé. Il s’est illustré dans la lutte contre l’arianisme, doctrine remettant en cause la nature divine du Christ. Cette lutte a vu les conciles se succéder, avec des victoires de chaque partie. Maximin eut le courage d’accueillir des évêques bannis par l’empereur et le haut-clergé et la détermination qui a permis la victoire sur l’arianisme au concile de Sardique (343).
A son décès, toujours selon ses premiers biographes, les fidèles de Trèves décidèrent d’aller chercher sa dépouille en Poitou, ce qu’ils firent à l’insu de ceux qui en avaient la garde. Les Poitevins, mécontents de cet enlèvement, les poursuivirent et les rejoignirent « après trois jours de marche », en un lieu qui pourrait être Magnac. Un miracle aurait alors permis un accord entre les deux groupes et la décision divine du retour du corps à Trèves.
 
Informations pratiques
 
- L’itinéraire et les horaires des arrêts figurent sur la carte ci-dessous, datant des années 1940-50 et toujours d’actualité ;
- Pour le déjeuner, vous pouvez commander un repas chaud auprès de la confrérie de Saint Maximin ;
- Pour des informations précises, merci de joindre la Mairie de Magnac qui saura vous renseigner ou vous orienter.
 


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